Compte-rendu de l’Expédition aux Terres Foudroyées du 26 novembre, an 35 Participants : Swan, Arveduin, Dale, Tamendria
But de l’Expédition : Retrouver les « cartes souterraines, globales et historiques de Gilnéas »
La majorité des membres de la Bibliothèque royale restèrent à Surwich ce soir-là ; une partie parce qu’ils étaient épuisés et blessés, et d’autres parce qu’ils veillaient sur ces derniers et sur les livres déjà retrouvés.
Swan sélectionna Tamendria, Dale (qui eut du mal à se réveiller) et Arveduin, qui étaient prêts à repartir chercher la dernière relique voulue. Ils commencèrent tout simplement par interroger le maire. Celui-ci accueillit aimablement leurs questions, mais les redirigea rapidement vers l’aubergiste, affirmant qu’il ne savait pas grand-chose au sujet d’éventuels livres ou cartes sauvegardés par les siens.
L’aubergiste en question, une jeune femme plongée dans la lecture d’un journal, ne fournit pas la réponse espérée (« Ah, ces cartes ? Elles sont juste là, tenez, bonne soirée ! »). Elle avoua que le seul gilnéen qui avait pensé à amener des cartes et des livres était mort voilà des années, avec de nombreux autres, lorsque leurs bateaux s’étaient échoués. Elle frissonna en évoquant les nombreux fantômes encore présents.
Tamendria, pragmatique, s’accorda tout de suite avec Swan pour dire qu’il fallait donc se rendre rapidement auprès des esprits en question et tenter d’obtenir des informations. Après avoir demandé des chevaux frais au palefrenier du village, les quatre compagnons partirent donc au galop, suivant la route sinueuse qui traversait les roches sèches.
Ainsi qu’ils le craignaient, ils se retrouvèrent toutefois face à un problème de taille : une longue file de nagas qui erraient tranquillement sur la plage et la route. Les chevaux reculèrent lentement pour n’alerter personne.
Ce fut Dale qui proposa une solution de son cru. Il voulait charger dans la masse, attirer l’attention, puis semer les nagas de son mieux avant de rejoindre les autres. Swan, après un instant de réflexion, accepta à condition qu’Arveduin reste avec lui pour cette manœuvre hautement risquée.
Dale dégaina et racla le sol de son épée, avant de foncer droit sur les nagas en criant des insultes – de sorte que toutes les créatures rampantes concernées s’immobilisèrent une seconde avant d’aller encercler les deux hommes ; Swan et Tamendria passèrent au triple galop sans dommage, dévalant la route, et finirent par ralentir le rythme au bout de deux minutes de cette chevauchée.
De leur côté, Dale et Arveduin se démenaient pour causer des dommages sans en prendre ; malgré leurs efforts, la monture morte-vivante d’Arveduin se fit blesser au paturon, mais les deux Dagues purent enfin s’enfuir et semer les nagas pour retrouver la Responsable et la Sage derrière un rocher. Le temps de vérifier que tout le monde allait bien, et ils purent mener leurs chevaux plus loin et bifurquer vers la plage.
Cette dernière était encore parsemée de débris laissés par la Horde de fer, et parcourue ci et là de formes de worgen ; des esprits errants, qui faisaient pour la plupart peine à voir. Tamendria choisit un premier fantôme, et les Dagues entourèrent l’esprit, se tenant prêts au cas où.
La worgen choisie tint malheureusement un discours complètement décousu, l’air perdue. Tamendria, déstabilisée, n’insista pas, et laissa l’âme égarée s’éloigner d’eux. Elle tenta ensuit le dialogue avec un autre worgen, qui se montra, lui, particulièrement agressif, hurlant qu’il voulait mourir. Arveduin ne fit pas dans la dentelle et abattit le fantôme de sa lame runique, délivrant l’âme du malheureux.
Bien que secoués, ils poursuivirent ; la worgen suivante parla de regrets, et s’éloigna ensuite sans plus prendre en compte les personnes qui essayaient de l’interroger. Le worgen suivant se lamenta sur « des caisses de livres, de bijoux, de vêtements », disant que tout avait été englouti. Il se rapprocha ensuite dangereusement de Dale, lui trouvant apparemment une ressemblance avec quelqu’un, avant de l’accuser au sujet de sa « petite sœur » ; Dale tenta bien de se défendre, mais son arme, non enchantée et donc pas vraiment prévue à l’origine pour frapper des esprits, ne put empêcher le fantôme de traverser son armure et de le blesser au ventre, avant qu’Arveduin ne secoure son compagnon de justesse.
Swan demanda à ce dernier et à Tamendria de chercher d’éventuelles caisses dans les bateaux échoués autour d’eux, et soigna Dale de son mieux, refermant la plaie d’une prière.
Au final, il s’avéra que la carcasse de bateau qui les intéressait était encore immergée aux trois quarts, à une minute de nage de la plage. En soupirant, les compagnons durent se débarrasser de leurs pièces d’armures les plus lourdes et plongèrent.
Les caisses ouvertes révélèrent des vêtements moisis, de l’or terni, des armes rouillées, une longue-vue abîmée… Mais aussi une murène qui s’attaqua à Tamendria avant de fuir, un violon au bois éclaté, une pile de lettres à demi effacées, des livres et, enfin, des cartes.
Malheureusement, ces dernières étaient aux trois quarts effacées par le temps et l’eau. Swan, bien que découragée, mit en caisse les lettres, les livres et cartes ; trempés, épuisés, ils revinrent à la plage et accrochèrent les caisses aux selles des chevaux avant de repartir pour Surwich.
Cette fois, Swan refusa de risquer les vies de Dale et Arveduin, et préféra lancer elle-même un sort d’aveuglement global. Plusieurs montures, y compris la sienne, firent un écart, effrayées par la lumière soudaine. Bien que secoués, les membres de la Bibliothèque ressortirent sains et saufs, laissant derrière eux des nagas désorientés.
Tamendria demanda à la Responsable la permission de procéder elle-même à l’expertise des lettres, ce qui lui fut accordé. Swan, enrhumée et blessée au bras par un morceau de métal qui l’avait accrochée sous l’eau, alla s’allonger une fois les caisses en sécurité, et résolut de ramener tout le monde à Hurlevent dès le lendemain.
HRP-Cette trame est à présent terminée !Mes félicitations et remerciements à vous tous, j’ai passé d’excellents moments et j’espère que c’est le cas pour vous aussi. Dans quelques trames, vous ne verrez plus jamais les livres de la Bibliothèque de la même façon…